
Laetitia Boucher
Responsable du développement durable pour l’Europe du sud, Interface / Le 13 Juillet 2021.
« Dans le cadre de son plan d’action pour le climat, le Greendeal, la commission Européenne s’apprête à exiger d’avantage d’efforts de la part des différents états membres en termes de rénovation énergétique des bâtiments et de baisser les émissions liées. (…)
Le carbone incorporé : un levier pour accélérer la décarbonation du secteur. (…)
Ces dernières années, encouragé par les règlementations, le secteur s’est surtout penché sur la réduction des émissions de carbone opérationnel (émissions en phase d’usage des bâtiments), induites par le caractère ultra énergivore des constructions. Ce qui, grâce à l’évolution des technologies et des matériaux, permet de construire aujourd’hui des bâtiments passifs (à très faible consommation énergétique), voire même positifs (qui produisent de l’énergie).
Cependant, afin de ne pas ruiner les gains d’émissions engendrés par les faibles consommations énergétiques des bâtiments, il faut veiller à ce que les matériaux utilisés aient une empreinte carbone faible, et pourquoi pas négative. En effet, le carbone incorporé, celui émis pour fabriquer les matériaux, représente 11% des émissions du secteur. (…)
Baisser le carbone incorporé des bâtiments demande aux industriels d’être force d’innovation. (…) L’utilisation de composants biosourcés offre de formidables perspectives. Ces derniers sont issus de végétaux, qui ont, par photosynthèse capturés le carbone de l’atmosphère. (…) »